Le principe de solidarité dans une nation est ce qui permet un ciment entre générations, entre hommes et femmes, entre travailleurs de différentes catégories, entre « actifs » et « non actifs ».

L’accès à des droits au chômage ou à la retraite dépend de cette solidarité. L’attaque contre le système de retraite par répartition au profit d’une éventuelle retraite par points qui impliquera une retraite par capitalisation individuelle va saper ce principe essentiel de solidarité.


Les risques de la retraite par capitalisation sont :
  • les accidents de la vie hypothéquant gravement les pensions futures,
  • l'angoisse du travailleur craignant de ne pouvoir épargner suffisamment,
  • l'alimentation d’un système spéculatif privé,
  • l'absence de contrôle démocratique du devenir de l’argent placé,
  • la stigmatisation des carrières interrompues pour les parents et notamment les femmes.

« L’épargne retraite », nom euphémisé de la retraite par capitalisation va ainsi s'engager résolument dans le monde de la financiarisation néo-libérale.... livrant nos cotisations à des fonds d’investissement supranationaux.


La réforme présentée par le gouvernement actuel balaye les préoccupations légitimes des travailleurs et creuse les inégalités :
  • devant le temps passé au travail,
  • devant la réalité de la pénibilité,
  • devant les responsabilités extra-professionnelles (soutien à la famille, engagement citoyen, syndical, politique, devant la possibilité concrète de réorientation).


La retraite minimum à 1000 € :

Une promesse ne concernant en fait que les carrières complètes, ce qui équivaut à tromperie par rapport à la présentation fallacieuse du gouvernement, hormis peut-être pour les agriculteurs, actuellement pour beaucoup très défavorisés quant à leur régime de protection et prévoyance.


Un « régime universel de retraite » dont les riches sont exemptés :

Un taux global de cotisation de 28 % jusqu’à 120 000 euros de salaire annuel, mais qui ensuite plonge d’un seul coup à 2,8 % ! Par rapport au système actuel, c’est une énorme baisse de cotisation pour les salaires entre 120 000 et 250 000 euros. C’est le nouveau "super Macron des riches". Les riches seront donc exemptés de la solidarité intergénérationnelle.


La réforme Macron va venir profondément modifier le dispositif institutionnel des retraites.

Un seul régime, supposé universel, et par points et donc « à cotisations définies » (on sait ce qu’on paie, mais on ne sait pas ce qu’on va toucher comme retraite), va venir remplacer ce qui a été édifié jusqu’à présent.

Exigeons le retrait de la réforme Macron

Améliorons le système actuel par répartition


Photo d'en-tête : Sitting des étudiants rue Saint-Jean lors de la manifestation interprofessionnelle du 6 février 2020 à Nancy


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