Le racket éhonté et pourtant assumé de la population ou le piège des parkings d’hôpitaux !

Les droits fondamentaux qui assurent à une nation une cohésion salutaire, une satisfaction des besoins élémentaires de ses habitants, un respect de chacun et de tous sont chaque jour plus négligés, voire bafoués dans notre pays.

Les exemples sont nombreux : les citoyens sont confrontés à des « murs infranchissables » en matière de pouvoir d’achat, d’accès aux soins dans des délais convenables, de sécurité dans de nombreux territoires y compris les territoires numériques, d’accès aux services de soutien (Caisse d’Allocations familiales, Maisons des personnes handicapées, Centres Communautaires d’Action Sociale, bailleurs sociaux….), d’accès aux services de Justice et de traitement des affaires portées devant la Justice, etc…

Les déficiences sont si nombreuses que nous n’allons pas ici en dresser une liste exhaustive.

Force est de constater les dérives suivantes :

  • Inégalités croissantes de façon permanente
  • Paupérisation des classes populaires si importante que les structures d’aide sont débordées
  • Attribution croissante de fonctions d’intérêt public au privé
  • Désorganisation et déshumanisation des services à la population
  • Manque de personnel criant dans des domaines essentiels
  • Perte de sens dans de nombreux métiers
  • Inaction écologique dangereuse pour tous et particulièrement les jeunes

Il est à présent de notoriété publique que les rapports entre états et/ou blocs politico-économiques se renversent et que l’Occident est en perte de vitesse pour ne pas dire en situation d’effondrement. Notre pays, la France, a perdu beaucoup d’influence et de crédibilité car ses dirigeants ont imposé à la population des choix désastreux : réintégration dans l’OTAN, maintien de positions de type colonialiste (voir les iniques Accords de Partenariat Economique avec l’Afrique) suscitant des rancœurs, co-construction d’une Union Européenne aux visées financières et non humanistes qui assujettit les états membres, diplomatie décrédibilisée…

Avec l’apparition de mouvements géopolitiques nouveaux, le mondialisme ultralibéral dont les anglo-saxons ont été les ardents promoteurs est en perte de vitesse et cela va avoir des conséquences dramatiques pour les populations des pays occidentaux qui se pensaient supérieurs.

La France a perdu beaucoup ...

De ses savoir-faire, de son industrie, de ses cadres partis travailler ailleurs. Ses gouvernants l’ont enfermée dans une vision restreinte de son avenir et ont flatté des instincts de consommation et d’infantilisation individuelle qui, aujourd’hui, placent la population dans de grandes difficultés. Le rapport entre le domaine individuel et le domaine public (intérêt général, cohésion nationale) s’est tellement orienté vers l’individualisme qu’aujourd’hui le peuple n’a plus de vision positive sur son avenir commun et doit constater, effaré, à quel point notre communauté nationale est divisée, fracturée, morcelée, et ce à tous les niveaux. On peut ajouter à cela que nous sommes submergés par des medias aux contenus très souvent ineptes, violents ou désespérants, par des applications numériques qui nous enferment dans des fonctionnements limités et limitants, par des phénomènes d’arnaques de tous genres. Toutes choses qui n’aident pas à construire des alternatives intelligentes et humanistes. Enfin, ne nous étendons pas sur le retard coupable pris en matière de lutte contre les polluants mortifères et en matière de protection de notre environnement…

C’est dans ce cadre que tant de nous déplorent que s’exercent toujours davantage sur la population des choix économiques et financiers de plus en plus injustes et insupportables.


Un seul exemple retiendra notre attention aujourd’hui :

L’explosion de l’installation de parkings aux prix prohibitifs dans l’enceinte ou à proximité des hôpitaux publics.

La nation, dont une bonne part des recettes provient de nos impôts, doit en principe, avec cet argent que nous lui versons grâce à notre travail et nos efforts afin de nous assurer une vie digne, veiller à satisfaire les besoins fondamentaux de ses citoyens. Entre autres, les besoins en santé. Nous savons tous dans quelle situation déplorable se trouve l’hôpital public à cause de l’incurie de nos dirigeants durant les quarante dernières années. L’hôpital public a vocation à recevoir tous les patients qui se présentent afin de les soigner, de les sauver, de les accompagner dans des parcours difficiles et de permettre à ces patients de guérir dans les meilleures conditions possibles.

Venir à l’hôpital, surtout en cas d’urgence, n’est pas une activité de loisir consentie de gaieté de cœur. Venir rendre visite à un malade afin de le soutenir, de l’aider à recouvrer la santé ou de l’accompagner en fin de vie est quelque chose de capital dans les relations humaines. Passer du temps avec un enfant malade qui, seul dans sa chambre, peut déprimer et angoisser est essentiel pour son rétablissement. Notre humanité est basée sur ces actes, sur les valeurs d’entraide, de compassion, d’amour. Sans cela, que vaut alors notre existence ?

Eh bien, aujourd’hui, de juteux contrats de cession de gestion des parkings des hôpitaux publics sont signés avec des entreprises qui vont faire des profits énormes alors que des personnes en détresse ou des aidants viennent fréquenter les établissements de santé. Sachant que patients et accompagnants ont un besoin absolu de se rendre à l’hôpital, ces entreprises ont l’assurance d’une fréquentation permanente et importante des parkings. Ainsi, peuvent-ils imposer des tarifs absolument indécents puisqu’ils sont conscients que, quoiqu’il arrive, ils auront toujours des clients.

Comment peut-on appeler ce comportement ? C’est tout simplement du chantage, du racket et c’est moralement ignoble.

Le parent dont le petit enfant vient de subir une importante opération va naturellement chercher à rester auprès du petit patient afin de soulager sa peine, sa souffrance, sa peur et afin d’assurer son rôle de parent, tout simplement. Est-il juste que ce parent, déjà affligé par les problèmes de santé de son enfant, doive verser une rente de dizaines d’euros à un gestionnaire privé de parking ??? D’autant plus, s’il habite à 30 ou 50 kilomètres de l’hôpital ?

Qui a pu décider de tels contrats ? Qui a pu déconsidérer à ce point les besoins les plus légitimes de concitoyens ? Qui a autorisé de telles pratiques ? Comment peut-on accepter de telles mesures ?

Les hôpitaux percevraient une part des recettes, mais surtout pour agrandir les possibilités de parking dans ou près de leurs locaux. Pourquoi les hôpitaux sont-ils si pauvres ? Alors qu’ils sont un service public essentiel...


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LE DOSSIER


Le 19/04/2023, sur la chaîne BFM TV, un reportage indiquait :

« Les parkings des hôpitaux publics deviennent de plus en plus privés. Gérés par des opérateurs extérieurs, ils coûtent parfois très cher, au grand dam des patients. Le ministre de la Santé François Braun se décharge de toute responsabilité.

Pour se garer dans l’enceinte de l’hôpital de Nancy, si les 30 premières minutes sont gratuites, au-delà, il faut compter 6€ la première heure, 18€ les 2h et jusqu’à 30€ les 3h !

Le premier à avoir privatisé son parking, c'est l'hôpital de Bordeaux en 2012. Et la tendance s'est accélérée depuis deux ans: Caen, Lorient, Epinal, Cambrai, Le Mans, Amiens, Toulouse, Le Havre, Lyon, Avignon, Nancy donc et bientôt La-Roche-sur-Yon.

Ce sont des opérateurs privés comme Q-Park, Indigo ou encore Vinci qui gèrent les parkings de ces centres hospitaliers publics.

L’activité est lucrative. "Le secteur hospitalier est un segment en pleine croissance", explique par exemple Indigo, dans une communication sur ces chiffres l’année dernière. L’entreprise se félicite de gérer 15.000 places dans 22 hôpitaux de France.

Contacté, le ministère de la Santé assure qu'aucune réglementation n’existe en la matière. Chaque hôpital est autonome et donc libre de faire ce qu’il veut de ses parkings. À Mulhouse, par exemple, le stationnement est payant depuis 2019 mais seulement pour les visiteurs, pas pour les patients. »

Un autre article dans Consoglobe du 25/04/2023 indique :

« Se garer à proximité de l’hôpital public de Nancy semble être un luxe presque inaccessible, et pour cause, les tarifs atteignent les 30 euros pour 24 heures de stationnement. Auparavant gratuit, le parking du Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Nancy est désormais payant et géré par une entreprise tierce. Résultat : les visiteurs sont nombreux à se plaindre de coûts élevés de stationnement, avec des tarifs pouvant aller jusqu’à 21 euros pour deux heures.

Reste qu’un patient devant stationner plusieurs heures, voire plusieurs jours sur ce parking, se voit adresser une facture salée. Une facture d’autant plus difficile à éviter que les places autour de l’hôpital public de Nancy manquent, poussant la plupart des usagers à s’acquitter d’une place désormais payante, notamment s’ils doivent gagner les urgences au plus vite. Une visite à l’hôpital étant rarement une expérience agréable, ces frais de stationnement ne devraient pas être une source supplémentaire d’inquiétude, estiment à juste titre de nombreux usagers sur les réseaux sociaux. »

Sur le site de Yespark.fr le 28/04/2023, on lit aussi :

« Deux raisons principales sont avancées pour justifier cette nouvelle disposition. Certains responsables d’hôpitaux évoquent le manque de ressources financières et l’utilisation abusive des places de parking. »

Toutefois , Aurélie Trésor, secrétaire adjointe de la CGT Groupe hospitalier Bretagne Sud, assure que malgré la facturation des places de parking, « le problème est toujours là ». Dans son hôpital à Lorient, « il y a des journées où il est impossible de se garer, même en ayant payé pour le parking ».

« Face à la pression des internautes qui ont partagé les sommes astronomiques de leurs frais de stationnement sur les réseaux sociaux, certains hôpitaux, comme le CHU de Nancy, ont légèrement réduit leurs tarifs. Cependant, cela ne suffit pas pour répondre aux attentes des usagers qui réclament davantage d’efforts de la part des hôpitaux pour atténuer le fardeau financier qu’ils subissent. »


La question a même été évoquée au Sénat le 18/05/2023 !

On peut retrouver la question de la sénatrice et les réponses de Mme Olivia Grégoire, ministre déléguée auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargée des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et du tourisme sur: https://www.senat.fr/questions/base/2023/qSEQ23050695S.html

La conclusion en est : « Le ministère est attentif à cette question et pourra se faire le relais de ce sujet auprès des agences régionales de santé (ARS), en cas de situation locale particulièrement complexe et signalée, s'il apparaissait que l'accès au service public de la santé était menacé. »

Donc, balle dans le camp de l’Agence Régionale de Santé ! Comme si l’Etat ne pouvait pas prendre en main le problème puisqu’il est récurrent dans de nombreuses villes du pays…


On lit aussi sur le site de France3-Grand Est :

https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/meurthe-et-moselle/nancy/parking-payant-au-chru-de-nancy

À Nancy, où l’instauration de ces parkings payants a créé déjà beaucoup de réactions, « Le CHRU a signé un partenariat pour 20 ans avec la société Q-Park pour la gestion des parkings (P1, P2, P3 et P4) à l’intérieur et à l’extérieur de l’établissement sur le site de Brabois. Le contrat est rentré en vigueur le 13 mars 2023 et il inclut également l'hôpital central et la maternité de Nancy.  Les grilles tarifaires sur le site web du CHRU ont été actualisées et une dépose-minute gratuite est en place pour faciliter l’accès à chaque unité de soins. Les services du CHRU de Nancy espèrent ainsi pouvoir éteindre la polémique. »

Sur le site de Lorraine Actu du 12/10/2023 paraît l’annonce suivante :

« Les parkings de la maternité régionale et de l'hôpital Central, à Nancy, vont devenir payants en début d'année 2024. À l'instar des parkings du CHRU de Nancy, à Brabois. C’est prévu pour le début de l’année 2024. À l’instar des parkings du site de Brabois, dont les prix vont augmenter à compter du lundi 16 octobre, ceux de la maternité et de l’hôpital Central seront gérés par Q-Park. »

Qui est Q-Park ? C’est une société acquise en 2017 et avec le feu vert de la Commission Européenne par le grand fond d’investissement international américain KKR. KKR c’est 429 milliards de dollars d'actifs et 1.700 employés, société cotée en bourse. Entre 2017 et octobre 2021, l'action KKR a triplé en Bourse et les actifs sous gestion ainsi que les bénéfices distribués ont doublé. On est loin d’un investissement destiné à améliorer seulement un service aux citoyens… mais cette opération améliore des portefeuilles boursiers. Voir : https://www.kkr.com/


Tarifs actuels Q-Park Nancy :

Tarifs sur place :

  • 15 minutes : 0,00 €
  • 1 heure : 1,00 €
  • 6 heures : 7,30 €
  • 24 heures : 21,70 €
  • Ticket perdu : 30,00 €

Capacités :

  • Parking Maternité : 365 places
  • Parking Brabois : 2707 places
  • Parking Hôpital Central : 160 places

Et, à terme près de 4356 places… et plus de 15 millions € HT d’investissement.

Faites les comptes ! Et, en plus, vous pouvez investir dans Q-Park car comme l’indique la firme, cela représente un placement intéressant.


Sur le site de Q-Park :

« En France et à l’international, Q-Park a pour ambition d’être le partenaire le plus recommandé, en s’appuyant sur la qualité, l’excellence opérationnelle, la satisfaction de nos clients et des performances financières pérennes. Q-Park travaille en collaboration avec les villes, les promoteurs immobiliers et les aménageurs dans le développement de leurs projets. »

Michèle Salvadoretti, Directrice générale de Q-Park France déclare : « Nous sommes particulièrement fiers d’avoir la confiance du CHRU de Nancy, classé dans le Top 5 des meilleurs hôpitaux français. Q-Park exploite désormais les parkings de 8 groupes hospitaliers et médicaux en France. Nous considérons le parc de stationnement comme un élément indissociable de l’environnement hospitalier, la première étape au sein de l’hôpital pour celui qui y pénètre, une expérience qui se doit d’être aussi apaisée que possible. Pour Q-Park, il s’agit non seulement de gérer au mieux des intérêts de tous des parcs de stationnement, mais aussi de continuer à innover pour améliorer en permanence l’expérience client. ».

Plus d’informations sur : https://www.q-park.fr/fr-fr/news/chu-nancy/

Le tragique, dans tout ceci est justement cette phrase de La Directrice de Q-Park France : « améliorer en permanence l’expérience client ». Car ainsi, le patient, le malade, l’accompagnant et même le soignant deviennent tous des CLIENTS. L’hôpital devient un lieu de commerce.


Est-ce vraiment ce modèle de société que nous voulons continuer de développer ?
Certains citoyens devraient prochainement se mobiliser pour dénoncer ce symbole d’une société toujours plus marchandisée.


📌 Télécharger le tract sur le Racket des Parkings d'Hôpitaux



🛑Unissons-nous ! Résistons ensemble

Pour se libérer, du système mafieux politico-financier de la 5° République, ensuite de cette Europe qui veut imposer son nouvel ordre mondial.

Avec tous les citoyens de bonne volonté pour un monde meilleur.

Vive le RIC, premier pas vers une véritable démocratie, pour un gouvernement provisoire de transition, et la réorientation de tous les secteurs vers le bien commun.

On est Là !...

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