La monnaie est nĂ©e il y a 5000 ans Ă Sumer, entre le Tigre et lâEuphrate, en mĂȘme temps que lâĂ©criture et quâune entitĂ© nouvelle, lâEtat, qui met Ă distance le sacrĂ© pour devenir lâexpression du collectif dans sa diversitĂ©. Toute crise de la monnaie est aussi une crise politique. (lemonde.fr - La monnaie n'est pas un dispositif technique, c'est une institution essentielle)
La deÌmateÌrialisation a deÌbuteÌ il y a 2000 ans, quand la valeur faciale des pieÌces sâest mise aÌ diffeÌrer de leur poids reÌel en or ou en argent, « ce qui supposait que le pouvoir central impose arbitrairement une valeur dâeÌchange », explique Marc Schwartz. Dâautres monnaies « fiduciaires », câest-aÌ-dire baseÌes sur la confiance ( fiducia en latin), se glisseÌrent dans la breÌche : billets aÌ ordre deÌs le VIIe sieÌcle en Chine, billets dits «de banque» aÌ partir du XVIIe sieÌcle en Europe, les premieÌres coupures eÌmises par la Banque de France datant de juin 1800. La carte bancaire, doteÌe dâune puce inventeÌe en 1974 par un ingeÌnieur français, Roland Moreno, sâest imposeÌe dans les anneÌes 1980. (caminteresse.fr - L'argent liquide va-t-il bientĂŽt disparaitre ?)
Actuellement, lâessentiel de la crĂ©ation monĂ©taire est fait par les banques privĂ©es (quand elles Ă©mettent un prĂȘt), mais les banques centrales crĂ©ent aussi de la monnaie sous la forme des piĂšces et des billets ainsi que des rĂ©serves bancaires.
La Monnaie de Paris est en France une institution qui frappe les pieÌces en France depuis⊠lâan 864.
Monnaie fiduciaire : la monnaie fiduciaire rassemble les piĂšces et les billets de banque dont la valeur dâĂ©change repose sur la confiance que leur accorde lâutilisateur. Le coĂ»t de fabrication dâun billet ou dâune piĂšce Ă©tant infĂ©rieur Ă sa valeur faciale.
Monnaie scripturale : la monnaie scripturale correspond aux soldes bancaires des mĂ©nages ou des entreprises. La monnaie scripturale circule dâun compte Ă lâautre grĂące aux moyens de paiement scripturaux : carte bancaire, virements, chĂšques, etc. La monnaie scripturale constitue un simple jeu d'Ă©critures entre comptes : un compte est crĂ©ditĂ© par le dĂ©bit d'un autre compte.
Monnaie virtuelle : Environ 2 000 monnaies numĂ©riques (monnaie 2.0) sont rĂ©pertoriĂ©es dans le monde Ă lâheure actuelle, utilisĂ©es comme moyens de paiement pour effectuer des transactions sans faire appel Ă la monnaie fiduciaire comme lâeuro, le dollar ou une autre devise traditionnelle.
(Exemple : banque Silvergate Capital Corporation, spĂ©cialisĂ©e dans les devises numĂ©riques souhaite notamment amĂ©liorer lâinfrastructure quâelle a dĂ©jĂ mise en place pour son propre projet de « stablecoin », une devise numĂ©rique stable dont le cours est censĂ© ĂȘtre Ă paritĂ© constante avec le dollar. Silvergate prĂ©voit de la lancer dans le courant de lâannĂ©e.)
Cryptomonnaies : monnaies numĂ©riques sĂ©curisĂ©es conçues par un algorithme informatique. Ce sont des monnaies dĂ©centralisĂ©es complĂštement indĂ©pendantes des banques centrales et des Etats. Aujourdâhui plus de 6 000 cryptomonnaies existent
Le bitcoin est lâexemple le plus connu de cryptomonnaie. Le bitcoin a permis la crĂ©ation dâune infrastructure de paiement sans tiers de confiance.
Lâutilisation des cryptomonnaies : Les jetons crĂ©Ă©s (« tokens » en anglais) sont stockĂ©s dans un portefeuille Ă©lectronique qui comprend une clĂ© privĂ©e permettant de sĂ©curiser les Ă©changes lors des transactions. Non encadrĂ©es par la loi, les monnaies Ă©lectroniques ne sont pas apprĂ©hendĂ©es comme des moyens de paiement par le Code monĂ©taire et financier. Le bitcoin fait cependant exception, Ă©tant considĂ©rĂ© comme un moyen de paiement alternatif par le ministĂšre de lâĂconomie et des Finances depuis octobre 2017. NĂ©anmoins, aucun vendeur nâest obligĂ© de lâaccepter pour se faire payer.
Blockchain : cette technologie est destinĂ©e Ă garantir la sĂ©curitĂ© des transactions. Elle intĂ©resse Ă la fois les milieux financiers et les utopistes qui rĂȘvent dâune sociĂ©tĂ© libĂ©rĂ©e des institutions. Câest un systĂšme de codage. Cryptologie : lâart de protĂ©ger lâaccĂšs aux donnĂ©es par des techniques (en principe) inviolables. Au lieu dâĂȘtre dĂ©tenu Ă un seul endroit par une entitĂ© unique (individu, institution, « tiers de confiance »), chaque codage de chaque document doit ĂȘtre diffusĂ© Ă un maximum dâexemplaires. La blockchain est un gigantesque registre public rĂ©pertoriant la copie de la totalitĂ© des transactions effectuĂ©es depuis lâorigine. Chaque ordinateur renfermant une copie dâune blockchain reprĂ©sente un nĆud du rĂ©seau.
NB : Le président chinois Xi Jinping a fait de la blockchain une priorité économique et insisté sur la nécessité de maintenir la Chine à la pointe de cette technologie pour obtenir de nouveaux avantages industriels.
DĂ©pĂŽt bancaire : un dĂ©pĂŽt bancaire est une crĂ©ance sur une banque⊠qui peut faire faillite. Ce systĂšme ne tient que parce que nous sommes assurĂ©s de pouvoir retirer de la monnaie en Ă©change de cette crĂ©ance. Et si nous en sommes assurĂ©s, câest parce que les dĂ©pĂŽts sont garantis par lâEtat, que les banques sont supervisĂ©es par des agences publiques et les banques centrales, et quâil existe, en cas dâurgence ou de crise financiĂšre, divers mĂ©canismes destinĂ©s Ă rendre des liquiditĂ©s disponibles. (lemonde.fr - Comment les stablecoins vont s'intĂ©grer dans nos vies numeriques).
Minage : Des mines virtuelles, mais tout de mĂȘme composĂ©es de milliers dâordinateurs en batterie, bien rangĂ©s dans dâimmenses hangars bien physiques, eux. Ces machines passent leur temps Ă rĂ©soudre des Ă©quations complexes qui autorisent chaque transaction en bitcoin. Une transaction sur la blockchain est extrĂȘmement Ă©nergivore et consomme autant dâĂ©lectricitĂ© que le chauffage dâun appartement pendant un mois dâhiver. Le minage du bitcoin consomme autant dâĂ©lectricitĂ© quâun pays comme la Finlande.Â
Ă lâheure actuelle ont lieu les grandes manĆuvres qui mettent aux prises gĂ©ants de la high-tech et les banques centrales pour proposer la « monnaie du futur ». Cela fait craindre Ă certains la disparition dĂ©finitive de lâargent liquide, ce que rĂ©futent pour le moment les Ă©tats et les banques centrales.
Pour lâeuro, le nombre de billets en circulation a doublĂ© depuis son lancement en 2002 et sâĂ©lĂšve aussi Ă 10 % de la masse monĂ©taire (utilisation partout oĂč lâeuro est utilisĂ©) alors que les billets ne reprĂ©sentent plus que 1 % de la masse monĂ©taire de la couronne suĂ©doise.
Le montant maximal de paiement par espĂšces en France a Ă©tĂ© rĂ©duit Ă 1000 euros en 2015 (contre 3000 prĂ©cĂ©demment), tandis que le plafond du paiement par carte sans contact a Ă©tĂ© relevĂ© Ă 30 euros, et mĂȘme Ă 50 euros, ce qui rĂ©duit la capacitĂ© de paiement en cash.
Et pourtant, «Il nây a jamais eu autant de pieÌces et de billets en usage dans le monde», constate Marc Schwartz. plus de 12 milliards de billets de 50 euros ont eÌteÌ eÌmis par les banques centrales des pays de la zone euro. La valeur totale des billets preÌsents sur le sol europeÌen atteint la somme colossale de 1 300 milliards dâeuros. « Un chiffre en constante augmentation », confirme Christophe Baud-Berthier, directeur des activiteÌs fiduciaires de la Banque de France. En France, il a cruÌ de 9% en 2020 par rapport aÌ 2019. Depuis 1998, la Monnaie de Paris a fabriqueÌ preÌs de 24 milliards de pieÌces. Lesquelles sont toujours en circulation, leur dureÌe de vie moyenne eÌtant dâune trentaine dâanneÌes. Mieux : parmi le 1,1 milliard de pieÌces frappeÌes lâan dernier en France, la moitieÌ eÌtait constitueÌe de 1 et 2 centimes destineÌes aÌ la zone euro. «La Commission europeÌenne aimerait les supprimer, admet Marc Schwartz. Mais cette ideÌe nâest partageÌe ni par la France, qui craint un pheÌnomeÌne inflationniste si les commerçants arrondissaient leurs prix aÌ la deÌcimale supeÌrieure, ni par les pays ouÌ les prix sont bas et ces pieÌces treÌs utiliseÌes, comme lâEspagne ou le Portugal. » En France, le paiement en liquide ne couvre plus que 59% des transactions dans des commerces physiques. » On estime que 1 % des Français (environ 500 000 personnes) ne disposent pas dâun compte bancaire. lâeÌconomie « grise » sâeÌleÌverait aÌ 210 milliards euros. La folie pour la theÌsaurisation est aÌ son comble en ce qui concerne la monnaie dite « de collection » (caminteresse.fr - L'argent liquide va-t-il bientĂŽt disparaitre)
La banque centrale europĂ©enne a lancĂ© le mercredi 1er novembre 2023 la phase prĂ©paratoire Ă une Ă©ventuelle arrivĂ©e de lâeuro numĂ©rique. Un « e-euro » dont le grand public peine Ă saisir lâintĂ©rĂȘt.
En SuĂšde ou en Chine, tous les paiements ou presque sâeffectuent par carte ou via le tĂ©lĂ©phone mobile au point que les Sans Domicile Fixe affichent un QR Code ou un identifiant Swish sur une pancarte pour recevoir des dons ! (linc.cnil.fr - Comment prĂ©server la vie privĂ©e dans une sociĂ©tĂ© sans argent liquide ?)
Lâeuro numĂ©rique permettrait aux utilisateurs dâeffectuer des paiements instantanĂ©s en monnaie de banque centrale : « Nous nâaurions jamais accĂšs Ă vos donnĂ©es Ă caractĂšre personnel et elles ne seraient pas sauvegardĂ©es, vous garantissant ainsi le plus haut niveau de confidentialitĂ©. Concernant les paiements hors ligne, le respect de la vie privĂ©e serait pratiquement Ă©quivalent Ă ce qui vaut pour les paiements en espĂšces. » « Vous nâauriez pas besoin dâune connexion Internet. Vous pourriez toujours effectuer vos paiements, mĂȘme hors ligne. » « Un euro numĂ©rique serait, lui, garanti par la mĂȘme institution que les espĂšces, Ă savoir nous, la Banque centrale europĂ©enne. Comme les espĂšces, sa valeur faciale serait intangible. »
Depuis 2018, la durĂ©e de conservation des informations personnelles recueillies lors dâun paiement par carte bancaire est lĂ©galement limitĂ©e au temps de la transaction.
La phase prĂ©paratoire, a Ă©tĂ© lancĂ©e le 1er novembre 2023 pour une durĂ©e initiale de deux ans. Lâeuro numĂ©rique coexisterait avec les espĂšces, qui seront toujours disponibles, afin de ne laisser personne de cĂŽtĂ©. Les personnes nâayant pas accĂšs Ă un compte bancaire ou aux outils numĂ©riques seraient Ă©galement en mesure de payer avec un euro numĂ©rique, Ă lâaide, par exemple, dâune carte physique fournie par un organisme public tel quâun bureau de poste. Les utilisateurs pourraient Ă©galement Ă©changer des euros numĂ©riques contre des espĂšces et vice versa aux distributeurs de billets. « Un euro numĂ©rique renforcerait lâefficacitĂ© des paiements europĂ©ens et contribuerait Ă lâautonomie stratĂ©gique de lâEurope. »(BCE) Son utilisation de base serait gratuite pour les particuliers.
Ces belles dĂ©clarations dâintention seront-elles rĂ©alisĂ©es ? La tentation dâun contrĂŽle accru de tous les citoyens nâest-il pas trop tentant pour toute structure Ă vocation dominante ? LâHomo sapiens sapiens en situation de pouvoir a montrĂ© au cours de lâHistoire sa propension quasi inĂ©luctable Ă outrepasser les limites morales et Ă©thiques qui avaient Ă©tĂ© envisagĂ©es au dĂ©but dâun processus. Câest ainsi que les dĂ©tracteurs du tout numĂ©rique ont bien des raisons de craindre pour leur libertĂ©.
POUR : Parmi les arguments contre la suppression du liquide : la crainte de la technologie, et particuliĂšrement de « la peur de ce quâon va faire de nos donnĂ©es », fondĂ©e par des scandales Ă rĂ©pĂ©tition.
Nous sommes en train de nous diriger vers un « capitalisme de surveillance », gouverné de plus en plus par les données. Les données de paiement sont particuliÚrement précieuses pour observer et prévoir les comportements. Si elles savent ce que les gens dépensent, les banques et les fintech pourraient améliorer leur modÚle de prévision du risque de défaut des emprunteurs. Facebook et Google pourraient mieux cibler leur publicité, y compris la publicité politique ; les Etats autoritaires pourraient mieux surveiller les dissidents. En tant que société, nous devons nous poser la question : quelle utilisation des données des paiements voulons-nous et par qui ? (lemonde.fr - L'argent liquide disparaitra un jour mais pas tout de suite)
CONTRE : Arguments utilisĂ©s contre le liquide : le cash qui, grĂące Ă lâanonymat, favorise lâĂ©vasion fiscale et la criminalitĂ©. Les promoteurs du « cashless » mettent en avant lâefficacitĂ©, le gain de temps et dâargent, la sĂ©curitĂ© de ce moyen de paiement pour les clients et les commerçants, la lutte contre la fraude et le terrorisme. Pour les banques françaises, la diminution de la part du cash et des chĂšques reprĂ©sente un enjeu financier majeur. Elles perdent environ 1,6 milliards dâeuros chaque annĂ©e pour assurer le fonctionnement des moyens de paiement (alors mĂȘme que la carte de paiement leur rapporte plus de 2,6 milliards dâeuros par an).
MAIS... La suppression de lâargent liquide soulĂšve des enjeux dâinclusion sociale. Elle oblige les individus Ă se doter de comptes et de cartes bancaires qui sont loin dâĂȘtre gratuits. En France, des initiatives de services bancaires alternatifs, tel que le compte-Nickel, ont eu un grand succĂšs et ont permis de limiter les phĂ©nomĂšnes dâexclusion sociale. En janvier 2023, Nickel annonce avoir franchi la barre symbolique des 3 millions de clients en France.
Il existe 3 moyens dâobtenir de la monnaie virtuelle une fois que lâon a crĂ©Ă© son portefeuille Ă©lectronique :
Il y a des risques spĂ©culatifs importants dans lâutilisation des cryptomonnaies.
Manuel Valente, expert de la cryptomonnaie, constate dans une tribune au « Monde » que lâirruption de la libra (initiative avortĂ©e de Facebook/Meta) a poussĂ© Washington et PĂ©kin Ă lancer des initiatives dans ce domaine, et que le risque pour lâEurope est de rester derriĂšre.
Lorsquâun membre du rĂ©seau rĂ©sout un casse-tĂȘte, il gagne des bitcoins. Câest la seule maniĂšre de « fabriquer » cette monnaie numĂ©rique. La quantitĂ© totale de bitcoins que lâon peut crĂ©er sur le rĂ©seau est limitĂ©e, un peu comme un filon dâor que lâon exploiterait jusquâĂ son Ă©puisement. Câest pourquoi les gagnants du casse-tĂȘte sont appelĂ©s des « mineurs ».
De nombreux territoires ont mis en place des monnaies locales. Nous avons la chance Ă Nancy et alentours d'avoir depuis 2015 Le Florain !
En quoi les monnaies locales sont elles vertueuses ?
Il existe 80 monnaies locales citoyennes sur le territoire français, l'équivalent de 5 millions d'Euros en circulation.
Voir la carte de France des monnaies locales sur le site du mouvement SOL - Monnaies locales complémentaires
Michel Aglietta : La Violence de la monnaie (avec André Orléan, PUF, 1984), La Monnaie souveraine (Odile Jacob, 1998), La Monnaie : entre violence et confiance (Odile Jacob, 2002), La Monnaie : entre dettes et souveraineté (avec Pepita Ould Ahmed et Jean-François Ponsot, Odile Jacob, 2016) et Le Futur de la monnaie (avec Natacha Valla, Odile Jacob, 320 pages, 24,90 euros)
Lâapparition de nouvelles rĂšgles, de nouveaux acteurs, de nouvelles technologies complexifie le rapport entre le citoyen et lâacte de payer. Du reste, dans cet Ă©cheveau de possibilitĂ©s (qui nĂ©anmoins risquent de se rĂ©duire), jamais nâest Ă©tudiĂ©e la notion du don (sans contrepartie exigĂ©e), du troc (en-dehors de monnaie officielle). La vision occidentale de lâĂ©conomie et de la finance a tout rĂ©duit Ă des actes basĂ©s sur la circulation dâargent sous quelque forme que ce soit. Ceci nous enferme de plus en plus dans des types de rapports entre nous exclusivement liĂ©s aux monnaies dĂ©finies par les puissants et particuliĂšrement, jusquâĂ prĂ©sent du moins, au Dollar et aux tentatives de monnaies virtuelles.
Le citoyen, devant lâĂ©cheveau des possibilitĂ©s explorĂ©es actuellement se sent perplexe. Faut-il considĂ©rer les intentions financiĂšres actuelles comme progrĂšs ou comme danger ?
Comment comprendre ce qui se joue dans les cercles de ceux qui administrent les monnaies « traditionnelles » et ceux qui lancent des projets en lien avec les nouvelles technologies ? Certains acteurs jouent sur les deux tableaux, désireux de conserver leur territoire et, parfois, leur hégémonie, comme par exemple les GAFA qui souhaitent investir le champ si essentiel de la monnaie ?
On peut aujourdâhui faire un parallĂšle avec le « tout numĂ©rique » qui crĂ©e une obligation dâadhĂ©rer (obligation payante Ă©videmment) pour tout acte ou presque de sa vie sociale⊠et bientĂŽt de sa vie tout court. Tous les actes sociaux sont numĂ©risĂ©s : de la remise des devoirs et des notes Ă lâĂ©cole Ă lâĂ©laboration de vos papiers dâidentitĂ©Â ; de la recherche dâun emploi Ă la consultation de votre compte aux impĂŽts ; de votre carte vitale Ă votre dossier Ă la Caisse dâAllocations familiales ; de votre inscription Ă un stage Ă lâachat dâune place de cinĂ©maâŠ
Et pour ainsi ĂȘtre sociabilisĂ©, cela vous coĂ»te des abonnements mensuels chers et nombreux. Haro sur celui qui ne peut payer ! MĂȘme les migrants qui arrivent dĂ©munis sur le sol dâun pays doivent avoir un tĂ©lĂ©phone mobile au minimum. Comment donner une piĂšce au mendiant rencontrĂ© devant un magasin ou au dĂ©tour dâun trottoir si nos poches sont vides ?
Toutefois, les changements géopolitiques qui se manifestent (mondialisme contre monde multipolaire) pourraient déboucher sur de nouvelles rÚgles comme par exemple :
Seul un rĂ©gime oĂč la question de la monnaie, de sa crĂ©ation, de sa destruction, de sa forme et des conditions de son utilisation serait transparente et dĂ©cidĂ©e de façon rĂ©ellement dĂ©mocratique garantirait une meilleure comprĂ©hension et gestion de cette force centrale quâest la circulation monĂ©taire.
En lâabsence de ce type de rĂ©gime, il faut subir les tentatives, les dĂ©cisions, les abus de ceux qui se sont arrogĂ©s le pouvoir de crĂ©er et gĂ©rer monnaie.
Et si le rĂ©veil de certaines nations, voire de certains continents constituait une formidable occasion de construire de nouveaux rapports humains, instaurant une plus grande justice et une plus grande Ă©galitĂ© entre les peuples ? Les questions monĂ©taires seront au centre de ces grandes manĆuvres.
Nous, citoyens devons prendre notre part et nos responsabilités pour faire que ces transformations aillent dans le bon sens.
Pour se libérer, du systÚme mafieux politico-financier de la 5° République, ensuite de cette Europe qui veut imposer son nouvel ordre mondial.
Avec tous les citoyens de bonne volonté pour un monde meilleur.
Vive le RIC, premier pas vers une véritable démocratie, pour un gouvernement provisoire de transition, et la réorientation de tous les secteurs vers le bien commun.