Assemblées-débat publiques les mercredis 7 et 21 octobre 2020.

Salle du vĂ©lodrome, rue d’Echternach Ă  Vandoeuvre.

Bienvenue Ă  vous tous qui avez envie d’un discours de VĂ©ritĂ©, contre la manipulation de la pensĂ©e des mĂ©dias et des politiciens au service des puissants qui opposent ÉCOLOGIE et ÉCONOMIE.


Une brĂšve introduction

Tout au long du 20° siĂšcle, de remarquables penseurs souvent occultĂ©s du grand public se sont Ă©levĂ©s contre la dĂ©rive d’une ‘’modernité’’ destructrice de la vie, de la nature et de l’humanitĂ©. Ils ont explorĂ© les voies d’une autre sociĂ©tĂ©, au cƓur de laquelle se trouvait l’Écologie vĂ©ritable, source de mieux vivre pour les populations.

Au lieu de s’orienter vers cet avenir, les politiques Mondialistes des annĂ©es 80 furent celles du choix du pire ; l’alliance du nĂ©o-libĂ©ralisme et du triomphe de la finance.

Comprendre la dĂ©croissance nous permet aujourd’hui de prendre conscience que l’on nous mĂšne vers les pires formes d’effondrement. La dĂ©croissance, mouvement issu de ces grands penseurs est un courant qui refuse l’imposture â€˜â€™Ă©conomique’’ qui nous mĂšne vers le gouffre et la barbarie.

Si en 2020 nous n’avons plus le pouvoir d’éviter des formes de ce dĂ©sastre dont les signes sont dĂ©jĂ  visibles, nous pouvons sans doute encore Ă©viter le pire : la FIN.



SynthĂšse de la premiĂšre rencontre le mercredi 7 octobre

Cette confĂ©rence a pour but de comprendre le sens des mouvements dĂ©croissants, complĂštement marginalisĂ©s ou discrĂ©ditĂ©s, qui constituent une vĂ©ritable alternative au systĂšme actuel, systĂšme basĂ© sur la destruction de la nature et de l’homme, et dont les dĂ©sĂ©quilibres menacent de plus en plus le sens de la vie humaine.

On rĂ©sume parfois la DĂ©croissance – comme le fait le journal du mĂȘme nom – Ă  une sociĂ©tĂ© dans laquelle il y aurait « moins de biens, plus de liens ».

Il s’agit de comprendre pourquoi, en 2020, nous sommes devant la perspective d’un effondrement (dĂ©jĂ  en cours, mais qu’il est possible de rĂ©frĂ©ner) consĂ©cutif au dĂ©ni de rĂ©alitĂ© sur lequel repose notre systĂšme mortifĂšre.


1Ăšre partie de l’exposé : Qu’est-ce que la dĂ©croissance ?

Il est d’abord rappelĂ© ce qu’est la croissance, Ă  savoir l’augmentation du PIB (celui-ci Ă©tant un indicateur Ă©conomique mesurant la valeur monĂ©taire des biens et services produits en une annĂ©e).

Une sociĂ©tĂ© dont l’économie a pour but la croissance vise donc a produire toujours plus de biens et de services (sans tenir compte de ce que l’on produit ni des consĂ©quences) et considĂšre que les hommes sont d’autant plus satisfaits que la quantitĂ© de biens augmente.

Cet indicateur Ă©laborĂ© en 1934 pour mesurer la richesse matĂ©rielle d’un pays ne peut rendre compte de la qualitĂ© de vie des citoyens ni de la prospĂ©ritĂ© sur la durĂ©e et il ne tient aucun compte des destructions opĂ©rĂ©es dans le milieu naturel ou dans la sociĂ©tĂ©, ce qu’on appelle les externalitĂ©s nĂ©gatives.

Par exemple, on peut faire augmenter le PIB en augmentant le rendement des terres Ă  l’aide d’intrants chimiques, mais on ne tient aucun compte des consĂ©quences et des coĂ»ts financiers et humains qui seront liĂ©s aux maladies induites (cancers, malformations
) puis, Ă  moyen terme, Ă  la destruction de la qualitĂ© des sols.

Le PIB n’est pas un indicateur satisfaisant mais il est devenu l’obsession d’une pseudo-science Ă©conomique qui s’est substituĂ©e Ă  l’ancienne Ă©conomie politique en construisant des modĂšles thĂ©oriques simplificateurs et hors sol.

Ces modÚles constituent une domination idéologique, au point que les économistes contestant la pertinence de ces modÚles sont appelés « hétérodoxes ».

L’économie de la croissance fonctionne comme une religion matĂ©rialiste dĂ©connectĂ©e du rĂ©el et de l’humain prĂŽnant toujours plus d’expansion marchande alors que notre monde est fini.

Sous l’apparence de la science (et de la mathĂ©matisation des modĂšles) se cache une façon d’apprĂ©hender le rĂ©el dont on peut penser qu’elle semblera profondĂ©ment stupide Ă  nos descendants.

Une vĂ©ritable science Ă©conomique devrait en effet ĂȘtre au carrefour des sciences humaines (car ce sont des hommes qui produisent) et des sciences physiques (car nous sommes dĂ©pendants de la nature, de ses lois et de ses ressources) en se basant sur l’écologie (qui Ă©tudie les systĂšmes de relations et d’interdĂ©pendances entre les vivants et avec leur milieu).

Lorsque l’on retourne Ă  l’origine des mots, l’on constate que les termes « économie » et « écologie » ont la mĂȘme racine (oikos dĂ©signe la maison en grec). L’économie dĂ©signait « la bonne administration de la maison » en grec, et le terme Ă©cologie, auquel a recours le biologiste allemand Haeckel en 1866, dĂ©signe l’étude des relations inhĂ©rentes Ă  cette grande maison qu’est la Nature.

Écologie et Ă©conomie sont donc Ă©tymologiquement consubstantielles, construire la seconde sans tenir compte de la premiĂšre est tout simplement une absurditĂ©.

Lorsque l’on revient d’ailleurs Ă  ce que visait l’économie au dĂ©part, qu’il s’agisse d’ĂȘtre « économe » c’est Ă  dire de ne pas gaspiller, de satisfaire les besoins essentiels (Ă  dĂ©finir Ă©videmment) ou encore d’assurer une prospĂ©ritĂ© durable, nous constatons que notre « économie de la croissance » en est l’exact contraire : le gaspillage, la dilapidation effrĂ©nĂ©e des Ă©nergies non renouvelables, la production de gadgets, la surconsommation dominent tandis qu’accĂ©der Ă  une nourriture saine, respirer de l’air pur, accĂ©der Ă  une instruction de qualitĂ© deviennent du luxe ! De plus, qui peut encore vivre sous l’angoisse du lendemain qui dĂ©chante, puisque l’incertitude, la prĂ©caritĂ© et la perspective de l’effondrement sont les consĂ©quences de ce systĂšme ?

Or, tout ce qui précÚde, nous le savions parfaitement dans les années 70.

En effet, de grands penseurs (parmi lesquels Bertrand de Jouvenel, AndrĂ© Gorz, Jacques Ellul, Yvan Illitch), qu’il faut lire, nous Ă©clairent tout au long du 20e siĂšcle sur la voie dans laquelle s’est engagĂ©e notre civilisation ; nous les avons occultĂ©s.

En 1972, le club de Rome, fondĂ© en 1968 alors que s’essoufflent les « trente glorieuses » (annĂ©es de boom Ă©conomique aprĂšs guerre), association internationale non politique, rĂ©unissant scientifiques , Ă©conomistes, humanistes, fonctionnaires, etc. de 53 pays, publie un rapport intitulé : « The limits to growth » (halte Ă  la croissance) et sur la base d’un modĂšle aussi complet que possible prĂ©dit que si la croissance matĂ©rielle observĂ©e se maintient au mĂȘme niveau elle conduira Ă  une diminution brutale de la population avant 2100, accompagnĂ©e d’une dĂ©gradation de vie des survivants. Ils mettent en garde contre l’augmentation de la population mondiale et l’épuisement des ressources naturelles.


Nous ne les avons pas écoutés !


Dans les annĂ©es 70, des critiques Ă  l’égard de la sociĂ©tĂ© de consommation (dĂ©crite par Hannah Arendt dans « La crise de la culture » comme une sociĂ©tĂ© de travailleurs-consommateurs qui risquent de se retrouver sans travail, et l’on pourrait ajouter aujourd’hui sans bientĂŽt plus rien Ă  consommer) se font jour. Mais cette derniĂšre, au contraire s’est emparĂ©e de tous les pans de la sociĂ©tĂ© et a dĂ©truit les structures qui lui opposaient une rĂ©sistance comme la cellule familiale.

Ce que nous avons vu croĂźtre avec cette sociĂ©tĂ© fondĂ©e sur une escroquerie intellectuelle et morale, ce sont donc l’imposture, l’irresponsabilitĂ©, le dĂ©ni, l’obscurantisme, la rĂ©gression spirituelle dans un monde vouĂ© Ă  des forces matĂ©rialistes qui s’appuient sur l’individualisme le plus forcenĂ© voire mĂȘme inconscient ; aprĂšs avoir poussĂ© les hommes Ă  se comporter comme « des cigales qui chantent tout l’été » cette civilisation laisse les enfants de ces derniers « fort dĂ©pourvus » devant « l’hiver venu ».


2Úme partie : les penseurs de la décroissance

Cette partie a été commencée le 7 octobre 2020 mais non terminée.

Pour rĂ©sumer avant la synthĂšse ultĂ©rieure, il y a Ă©tĂ© question de la sagesse grecque et de la philosophie d’Epicure (vivre en limitant ses dĂ©sirs Ă  l’essentiel et en harmonie avec la Nature), de Rousseau qui, au moment mĂȘme oĂč l’idĂ©e du progrĂšs Ă©merge au 18e siĂšcle avec les LumiĂšres, nous met en garde contre les illusions d’une modernitĂ© dans laquelle l’homme oublie son appartenance Ă  la Nature, sa proximitĂ© avec l’animal, et s’éloigne de la simplicitĂ©, de Marx qui, tout en Ă©tant trĂšs loin voire opposĂ© Ă  toute pensĂ©e Ă  la base de l’écologie, dĂ©crit l’aliĂ©nation de la vie et du travail de l’ouvrier dans le systĂšme capitaliste (le thĂšme de l’aliĂ©nation Ă©tait essentiel dans la dĂ©croissance).

Enfin, la pensée de Bertrand De Jouvenel, auteur de « Arcadie, essai sur le mieux vivre » publié en 1968 est abordée.

De nombreuses interventions ont eu lieu, parmi lesquelles la question de l’optimisme et du pessimisme, la difficultĂ© Ă  vivre aujourd’hui en authentique dĂ©croissant alors que la technologie nous est imposĂ©e, le dĂ©bat sur la nature humaine (rĂ©fĂ©rence Ă  RenĂ© Girard et aux dĂ©sirs mimĂ©tiques) ou encore la pertinence du terme « dĂ©croissance » mal compris qui dessert la cause, ainsi que la dimension fondamentalement spirituelle de la dĂ©croissance qui consiste Ă  rĂ©sister aux sirĂšnes de notre monde et exige de travailler sur soi-mĂȘme.


La seconde sĂ©ance le 21 octobre 2020 a traitĂ© des apports d’AndrĂ© Gorz, Yvan Illitch et Jacques Ellul Ă  la dĂ©croissance ; synthĂšse non rĂ©alisĂ©e


Une troisiĂšme partie de l'exposĂ© sur la dĂ©croissance suivi d’un Ă©change questions/rĂ©ponses devait suivre mais nous n'avons pu la rĂ©aliser pour cause de confinement. Notre confĂ©renciĂšre, elle mĂȘme dĂ©croissante, n'est matĂ©riellement pas en mesure de participer Ă  des confĂ©rences en visio.

Cette troisiĂšme sĂ©ance devait traiter des thĂ©ories de l’effondrement (qui ont abouti Ă  la rĂ©cente collapsologie).
Enfin la question de savoir ce que nous pouvons faire aujourd’hui avant que le pire ne s’installe devait ĂȘtre posĂ©e.



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