En ce dimanche matin 24 novembre 2024, les Gilets jaunes Nancy Porte Sud ont marqué le 6Úme anniversaire du mouvement des Gilets jaunes, jour ritualisé depuis le début du mouvement.
Des bourrasques de vent, effets de la tempĂȘte Bert, Ă©bouriffaient les chevelures, chahutaient les banderoles, dissuadĂšrent dâinstaller notre barnum trop lĂ©ger pour ces conditions. Mais il ne pleuvait pas !
Rejoints par des camarades Gilets Jaunes de Commercy (55) et Gilets Jaunes de Metz (57) qui avaient quant Ă eux dĂ©jĂ crĂ©Ă© l'Ă©vĂ©nement sur leur secteur le 16 novembre, nous avons profitĂ© de cet anniversaire pour aller Ă la rencontre des passants qui, pour la plupart, se rendaient au marchĂ© hebdomadaire de VandĆuvre-lĂšs-Nancy. Nous avons distribuĂ© les tracts concernant les parkings privĂ©s dans les hĂŽpitaux publics et fait signer la pĂ©tition ad hoc. Les gens sont toujours excĂ©dĂ©s par ce racket honteux. Beaucoup ont peur que lâon ne puisse rien faire pour changer cela. Nous les avons informĂ©s que notre dĂ©putĂ©, Monsieur Hablot, sâest engagĂ© Ă lutter aussi Ă son niveau contre cette situation prĂ©judiciable aux usagers de lâhĂŽpital.
Les Gilets jaunes de Commercy, ayant apporté une sono et un micro, nous avons pu donner la parole publiquement à nos concitoyens concernant la situation actuelle. Plusieurs opinions se sont ainsi exprimées :
La peur de se mobiliser car les gens ont vu la rĂ©pression qui sâabat, impitoyable, sur les manifestants, que ce soient pour des mouvements Ă©cologistes, des mouvements dâagriculteurs, les Gilets Jaunes en 2018-2019 particuliĂšrement, des mouvements de rĂ©sistance face Ă des dĂ©cisions douloureuses⊠Cette peur est particuliĂšrement prĂ©sente chez les personnes qui, bien que munies de titres de sĂ©jour et travaillant en France, nâont pas la nationalitĂ© française.
Le dĂ©faitisme, la rĂ©signation submergent beaucoup de gens chez lesquels le sentiment dâinjustice et dâimpuissance croĂźt au fil du temps, tel un rouleau compresseur.
LâĂ©cĆurement devant le grand « cirque » du monde politique et le sentiment de vivre dans un Ă©tat qui renonce de plus en plus Ă la dĂ©mocratie authentique.
Rares ont été les personnes pour qui « tout va bien » : trois ou quatre seulement sur toute la matinée.
Les Gilets jaunes de Metz avaient apporté les remarquables pancartes de « la cocotte » qui furent apposées tout autour de la place pour interpeller les passants.
Pour « marquer dignement le coup » de cet anniversaire, le duo piano/voix â guitare « JuanâTijs&Co » a animĂ© la place sous un barnum prĂȘtĂ© par la municipalitĂ© de 11h Ă 12h15, reprenant des « tubes » en anglais et en français avec talent. Câest notre camarade Joe qui a proposĂ© ces artistes. Ă la fin de cette matinĂ©e nous avons chantĂ© le « Tube local » des Gilets Jaunes au Micro.
Monsieur Donati, Maire de la Ville, qui avait donnĂ© l'autorisation de nous installer sur la grande esplanade Simone Veil Ă proximitĂ© du marchĂ©, nous a fait le plaisir de sa visite amicale. Il est tellement prĂ©cieux dâavoir des Ă©lus qui comprennent les revendications et les actions en faveur de la justice sociale et de lâĂ©ducation populaire !
Nous remercions la municipalité d'avoir fourni le barnum abritant l'animation musicale et délégué un agent des services techniques pour installer le point de raccordement électrique.
Merci pour les photos-reportages, les interviews, les séquences filmées réalisées sur le vif et dans la spontanéité.
Une toute derniĂšre photo en prĂ©sence de Didier Bastien, conseiller municipal dĂ©lĂ©guĂ© aux relations avec les organismes sociaux et caritatifs avant de ranger le matĂ©riel. Didier fut un compagnon Gilet Jaune des premiers instants, qui avec sa camionnette ravitaillait le « QG » du rond-point Botanic en palettes de bois pour le feu et en nourriture pour les cĆurs vaillants qui tenaient le site quasiment H24.