En ce samedi 12 novembre 2022, notre groupe se rendait à nouveau sur le rond-point situé entre Vandœuvre-lès-Nancy et Heillecourt à la hauteur du restaurant Mac Donald’s et du magasin Botanic. Le groupe avait décidé de marquer par une action visible l’anniversaire du début du mouvement des Gilets Jaunes (17/11/2018) ainsi que le rejet des politiques actuelles de restrictions.

Nous souhaitions montrer à nos concitoyens que la contestation et le désir de démocratie n’étaient pas morts au sein de la population. Nous souhaitions aussi prendre la température de l’opinion publique à l’égard de la situation globale critique ainsi qu’à l’égard des Gilets Jaunes eux-mêmes.

Dès 9h du matin, par un temps brumeux et frisquet bien lorrain, nous avons installé nos pancartes, banderoles, remis nos gilets jaunes, récupéré des tracts qui restaient après de précédentes diffusions et avons commencé à investir l’intégralité du rond-point, très fréquenté le samedi en général.

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Un bon accueil

Nous avons tout de suite été agréablement surpris par l’attitude de la grande majorité des automobilistes qui s’arrêtaient volontiers pour prendre nos tracts, échanger quelques mots, quelques signes d’encouragement, quelques sourires. Durant l’année précédente, lorsque nous effectuions des sorties, des distributions de tracts, nous nous heurtions souvent à de l’hostilité ou de l’indifférence (« Les Gilets Jaunes, vous êtes des casseurs », « Les Gilets Jaunes vous nous emmerdez et vous ruinez le commerce », « Les Gilets Jaunes, vous n’avez qu’à aller travailler », « Vous êtes majoritairement des Cassoç’ »), démontrant le mal que la propagande incessante des médias avait produit sur les esprits. C’est tout juste si nous n’étions pas responsables de la Covid 19 et de la crise économique ! Eh bien, en ce 12 novembre, tout avait changé : « C’est bien ce que vous faites ! » « Vous avez du courage ! » « On vous soutient » etc… Ce à quoi nous répondions bien sûr que le peuple a surtout besoin que tout le monde se bouge ensemble et uni.

Nos 1200 tracts ( à voir ici ) sont partis très vite. Au Mac Donald’s où certains ont fait une pause, on voyait des clients lire notre prose. Nous avons compris que plusieurs choses viennent de bouger dans notre société :

En quatre ans, les français

• ont assisté au mouvement des Gilets Jaunes durement réprimé par une violence inouïe qui démontrait le côté impitoyablement anti-démocrate de leur gouvernement et a créé la peur de revendiquer,
• ont subi une épidémie qui les a sidérés et a contribué à faire accepter des mesures liberticides inédites et un contrôle personnalisé renforcé,
• ont commencé à comprendre ce que signifie le terme « effondrement » qui s’applique à l’écologie, à l’économie, à la politique, à la cherté de la vie quotidienne,
• ont découvert l’ampleur de l’incurie due à 30 ans de politiques « ultralibérales » avec la désagrégation des services publics qui assurent notre bien-vivre collectif (éducation, santé, justice, culture etc…),
• ont découvert que la guerre pouvait à nouveau frapper les territoires européens,
• ont subi les augmentations des prix sans augmentation de salaires, crise dite du « pouvoir d’achat » qui ne cesse de s’aggraver, plongeant de plus en plus de personnes dans des situations angoissantes ou misérables,
• ont vu leurs droits de citoyens grignotés sans cesse, la démocratie bafouée impunément,
• ont observé les comportements inadmissibles, les revenus indécents des privilégiés toujours moins nombreux mais toujours plus riches et corrompus, le fossé entre riches et pauvres se creusant.

Ce triste constat peut en partie expliquer le fait que les citoyens durant ces quatre ans se sont recroquevillés sur eux-mêmes dans une large proportion, chacun à sa façon (comme devant un traumatisme) : dans la peur, dans le déni, dans un « je-m’en-foutisme » désastreux, dans la lâcheté même et dans la recherche d’un bouc émissaire.
C’est ainsi que les militants étaient souvent vus comme les fauteurs de trouble, alors qu’ils ne faisaient qu’alerter, tenter d’exercer un esprit critique, tenter d’apporter des propositions alternatives, expliquer aux citoyens les moins habitués à la réflexion politique des clés pour comprendre mieux la situation… Et ceci avec les pauvres moyens dont ils disposent en ce régime : manifestations, vidéos, conférences, diffusions de tracts, présence sur des marchés, sur des ronds-points toujours qualifiés par le pouvoir en place de troubles à « l’ordre public » (comme si la misère grandissante n’était pas un trouble à l’ordre public, elle !).

Ces militants, citoyens épris de justice sociale, de respect du droit, de la notion de Bien Vivre ensemble, de démocratie véritable, on ne les voit pas sur les plateaux de télévision, ils ne bénéficient pas d’interviews dans la presse locale ou nationale… et pourtant, dans l’intelligence collective qui s’enracine dans les groupes de militants progressistes, il y en a des idées, des initiatives proposées !

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Un frémissement

Notre groupe de Gilets Jaunes a perçu ce samedi un frémissement dans l’esprit et le comportement de nos concitoyens.

• Serait-ce le réveil des consciences ?
• Est-ce une juste colère contre tous les abus des dirigeants ?
• Sont-ce des aspirations nouvelles qui commenceraient à surgir ?
• Est-ce simplement une grosse frayeur devant un avenir qui s’annonce douloureux ?

Il est vrai que la situation est critique. Le système ultra-capitaliste a saigné toutes les ressources : celles de la planète, celles de la biodiversité, celles des organisations humaines et jusqu’aux esprits et consciences.
Chacun aujourd’hui a un choix basique devant soi : céder au sentiment d’impuissance et accepter la chute de la civilisation ou bien se battre et s’organiser pour remplacer les systèmes actuels par des systèmes vertueux, ce que, par exemple, propose depuis les années 1970 le mouvement de la Décroissance, qui n’est pas, comme certains peu informés le croient, un modèle négatif reposant sur des privations et l’archaïsme, mais un modèle de sobriété réfléchie et basée sur le bien-être de chacun de nous, ensemble en relation équilibrée avec notre substrat, la Terre.

En ce samedi 12 novembre, le frémissement était perceptible. S’il grandit, il faudra préparer des alternatives raisonnables afin que le mouvement ne soit pas récupéré par des factions malveillantes, voire dictatoriales, ce qui est toujours le risque dans un mouvement révolutionnaire ou de forte contestation.

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Tous ensemble

Notre groupe fonctionne depuis quatre ans, n’a jamais cessé de se mobiliser même dans les moments de « creux ». Nous accueillons nos concitoyens désireux de « se bouger » lors de nos réunions et actions. Notre groupe n’adhère à aucun parti. C’est un groupe authentiquement populaire.

Rejoignez-vous ! Il y a urgence !

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🛑Unissons-nous ! Résistons ensemble,

pour se libérer, du système mafieux politico-financier de la 5° République, ensuite de cette Europe qui veut imposer son nouvel ordre mondial.

Avec tous les citoyens de bonne volonté pour un monde meilleur.

Vive le RIC, premier pas vers une véritable démocratie, pour un gouvernement provisoire de transition, et la réorientation de tous les secteurs vers le bien commun.

On est Là !...

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