Soyons clairs, d’entrée de jeu. Les annonces des industriels et de certains économistes trop souvent relayées par les gouvernants font miroiter la chimère d’une écologie rentable, d’une production industrielle et agricole pouvant répondre aux exigences de profit et de « croissance » tout en étant « écologiques » ; ceci pour satisfaire les attentes d’un public désireux de sauvegarder la planète et la santé humaine. Mais tout ceci est un leurre.

En effet, pourquoi sommes-nous confrontés aux dégâts listés dans le précédent article consacré aux constats de l’état de la planète ?

L’approche philosophique

1/ La soif de puissance

L’être humain a toujours été animé par deux forces. L’une est le désir de savoir, comprendre, y compris pour répondre à son questionnement éternel sur les origines de son existence, sur la possibilité d’autres formes de vie et sur l’existence ou non de puissances supérieures ou divines. L’autre est le désir de dominer pour retirer des bénéfices substantiels, pour satisfaire son désir de se sentir supérieur aux autres, pour, enfin, accéder à un statut quasiment divin. Ces deux appétits se sont souvent combinés, accouchant de femmes et d’hommes qui ont mis toute leur énergie, et souvent toute leur démesure, au service de projets et combats peu compatibles avec le respect des équilibres sociétaux ou écologiques.

Loin de nous de nier les apports de certains progrès qui pourraient ou qui peuvent aider l’Humain et d’autres formes de vie à aller vers le mieux-être.

Mais, dans le cas de nos congénères animés par la soif de puissance, on est allé au-delà. L’esprit de domination absolue de certains a abouti à :

  • La destruction d’habitats naturels essentiels (océans et mers, forêts, haies, tourbières, prairies, espèces végétales diversifiées)
  • La destruction ou l’appauvrissement de la biodiversité, selon les secteurs (faune, flore)
  • La prédation des ressources naturelles sans retenue
  • La prolifération d’une urbanisation concentrée, aujourd’hui de plus en plus invivable
  • La colonisation et/ou l’esclavage
  • Des guerres meurtrières propices aux exactions les plus barbares
  • La fracturation des sociétés en classes inégales (concurrence, compétition, opposition permanente des pauvres et des riches, mouvements sociaux réprimés…)

Tout ceci s’est accompagné de la création ingénieuse de procédés de manipulation, de vol, de violation des règles de vie commune pacifique, de régimes politiques oppressifs et au service de ces fameux puissants parvenus, au fil du temps, à asseoir leur pouvoir.


Chaines


L’ignorance, mère de l’impuissance

Malgré le désir globalement répandu au fil des millénaires de comprendre le monde qui l’entoure, une grande partie des humains aspire à une vie paisible. Même si la bagarre, la dispute, le combat font partie du comportement humain, ainsi que chez tout mammifère, une grande partie de la population répugne à aller jusqu’à la guerre. Et il faut donc que les puissants, les gouvernants utilisent bien des stratégies pour conduire les peuples à s’entretuer. Bien sûr, il y a l’argument territorial, le plus puissant levier pour déclencher une ire belliqueuse. Mais il y en a d’autres : la différence de « races », d’ethnies, de croyances, de cultures. Pourtant, bien des conflits basés sur ces arguments pourraient être évités. Sauf que cela demande une connaissance et une compréhension de ces « différences ». Et cette compréhension large s’acquiert avec l’éducation (éducation aux sciences, à l’art, à l’Histoire). Seulement, le conflit sert l’assoiffé de pouvoir et de richesse : cela lui permet de justifier une surproduction de guerre et de reconstruction, une prédation accrue de minerais et métaux, un asservissement d’une main d’œuvre bon marché (cf les esclaves, les vaincus, les communautés indésirables comme, par le passé, les juifs…). Aussi ne faut-il pas instruire trop les populations du globe qui pourraient devenir moins malléables dans tous les compartiments du « jeu ».

Ajoutons à ce triste tableau, l’information parcellaire ou même la désinformation, propres à semer le doute et donc l’incertitude et l’angoisse qui ne sont pas les meilleures dispositions pour prendre des résolutions justes.


Livres


3/ La satisfaction des pulsions

L’Humain ressent des pulsions fortes qui, assez souvent, prennent le pas sur l’intellect et la logique. Il est ainsi. La philosophie, la culture, une société rassurante peuvent lui permettre d’équilibrer la relation entre ses pulsions et sa conscience. Si vous titillez en permanence ses pulsions archaïques et primaires, que vous le placez dans un environnement déstabilisant, vous amoindrissez sa capacité à réfléchir, à prendre du recul, à calmer ses angoisses. Et vous le rendez plus fragile, plus perméable à des influences.

Étant rendu plus faible, l’individu va plus facilement se laisser entraîner dans des comportements et des choix (ou parfois pseudo-choix) qui, loin de le libérer, vont plus ou moins sensiblement, l’asservir d’abord à ses propres pulsions, puis aux injonctions subliminales de la chaîne de commandement réelle de la société.

Ainsi, il va abuser de :

  • Aliments nocifs ou trop abondants
  • Drogues, médicaments, stimulants
  • « Extravagances » sexuelles
  • Jeux excitant son esprit et sa nervosité
  • Produits « dits culturels » suscitant états de transe, d’excitation extrême ou apathie et dépression
  • Implication dans des activités favorisant essentiellement son besoin de notoriété et satisfaisant surtout son narcissisme

Ce faisant, il s’éloigne d’un état et d’un comportement équilibrés propres à la prise de décisions sages. Dans les cas les plus prononcés, il se met en marge, d’une façon ou d’une autre de la société potentiellement constructive et désireuse de la préservation des équilibres démétériens. (démétérien : relatif aux intérêts de Déméter, la planète Terre-mère). En outre cela s’apparente au maintien de l’individu dans une attitude d’adolescent permanent.


Billets


On comprend, dès lors, l’intérêt des puissances de la finance et de l’industrie regroupées sous le terme d’oligarchie (car c’est à ce point qu’est rendue notre époque), à favoriser tous ces moyens pour détourner un maximum d’individus d’un chemin de savoir, de sagesse, d’équanimité, propre à la capacité d’une vision « panoramique » du monde. L’écologie véritable requiert en ce début de XXIème siècle du courage, de la persévérance, un esprit de recherche impartiale, une bonne dose d’espoir et d’ingéniosité, des projets innovants et humanistes, une entraide indispensable au sein des communautés ou collectifs qui cherchent à remettre l’humain et ses activités à la juste place dans son environnement.

Peu de mouvements « politiques » parviennent à l’indépendance de pensée et à l’indépendance logistique pour proposer des solutions réellement écologiques et socialement acceptables. Se libérer de l’étreinte funeste des intérêts oligarchiques déments (la soif de puissance aboutit à la démence) est extrêmement difficile, tant la société moderne se trouve emprisonnée dans un carcan d’habitudes, de contraintes et de lois patiemment construit afin de rendre l’Humain non seulement impuissant, mais aussi privé du statut authentique de citoyen.

Sur quoi pouvons-nous aujourd’hui agir vraiment ? Quelle est notre marge de possibilité ? Quels risques encourons-nous à proposer d’autres options sociétales et écologiques ? Même les « impuissants » que nous sommes majoritairement se disputent entre eux, incapables de comprendre quel piège sournois se referme jour après jour sur la plus grande partie du Vivant, dont eux-mêmes bien sûr !

Les grandes questions, dès lors, sont :

  • Les Humains sont-ils capables de s’affranchir du système capitaliste néolibéral oligarchique (et souvent progressivement fascisant) ?
  • Sont-ils capables de se libérer des contraintes et des « faux plaisirs » qui s’associent pour les asservir ?
  • Ont-ils envie de sauver ce qu’il y a à sauver pour les générations jeunes ou à venir ?
  • Quelle écologie (c’est-à-dire quelle organisation de la biosphère) sont-ils en mesure de réaliser ?

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Dans un prochain chapitre consacré aux solutions envisageables, nous présenterons quelques pistes. Mais… il y a urgence !

Ce point de vue nous est proposé par Tosca



🛑Unissons-nous ! Résistons ensemble

Pour se libérer, du système mafieux politico-financier de la 5° République, ensuite de cette Europe qui veut imposer son nouvel ordre mondial.

Avec tous les citoyens de bonne volonté pour un monde meilleur.

Vive le RIC, premier pas vers une véritable démocratie, pour un gouvernement provisoire de transition, et la réorientation de tous les secteurs vers le bien commun.

On est Là !...

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