La Commune de Paris dĂ©signe une pĂ©riode insurrectionnelle qui dura deux mois environ, du 18 mars 1871 jusquâĂ la « semaine sanglante » (21-28 mai 1871).
Quâa voulu la Commune ? Elle a tentĂ© de crĂ©er une nouvelle forme de relation sociale qui ne serait pas dĂ©pendante de lâEtat, mais dont lâEtat au contraire dĂ©pendrait. Il sâagissait de rendre le pouvoir Ă lâindividu et aux collectivitĂ©s afin quâil ne descende plus dâun centre, qui a toujours masquĂ© lâimage dâun PĂšre ou dâun Dieu.
Le moment Ă©tait mal choisi mais le Peuple de Paris y fut contraint par les Ă©vĂ©nements tragiques qui ont suivi lâeffondrement du second empire. AprĂšs la capitulation du gouvernement provisoire, le Peuple de Paris se rebella et nâaccepta pas de rendre les armes aprĂšs un siĂšge 5 semaines.
Les Prussiens occupaient la moitié des forts de Paris et campaient sur les champs Elysées.
Le nouveau gouvernement souhaitĂ© par les vainqueurs, composĂ© de royalistes, bonapartistes et rĂ©actionnaires de tous genres, dirigĂ© par Adolphe THIERS, collabora avec les envahisseurs (Thiers prĂ©curseur de PĂ©tain ?) et sâinstalla Ă Versailles.
Versailles et son chĂąteau oĂč siĂ©geait lâĂ©tat-major Prussien et oĂč Guillaume II fut couronnĂ© empereur. Bismarck son ministre y acheva la reddition de la France avec lâannexion de lâAlsace et Moselle et une dette de guerre exorbitante de 5 milliards de Francs or.
« Aujourdâhui, quoi quâon fasse, la sociĂ©tĂ© est devenue de militaire et destructrice Ă industrielle et productive. Le travail est le maĂźtre, non dans la loi il est vrai mais dans la rĂ©alitĂ©. Les autonomies, les collectivitĂ©s, quelles quâelles soient, nâont plus quâun intĂ©rĂȘt, quâun besoin : la production abondante, lâĂ©change assurĂ©, la circulation rapide, la rĂ©partition universelle.
A tout cela, il manque une chose : la justice.
Qui vous la donnera ? Les gouvernements ? Non, vous-mĂȘmes ! »
Arthur Arnould, 1877
(c) DâaprĂšs le livre de Arthur ARNOULD, journaliste et conseiller municipale de la Commune.
Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris, Ă©ditions Respublica.
Voir la suite : Chapitre 1 - La soirée du 3 septembre 1870