Nous vivons ensemble, débattons ENSEMBLE !... Nous, Gilets Jaunes, les Résistants de la France Solidaire, nous sommes dit « Chiche ! » et nous avons relevé le défi. C'est ainsi qu'en ce mercredi 26 février, nous organisions notre tout premier Café-Débat à la Salle du Vélodrome de Vandoeuvre-lès-Nancy.

Une quinzaine de personnes averties de la tenue de ce débat convivial suite à une distribution de tracts se sont présentées à la salle ce mercredi 26 février dès 18h30. La thématique abordée lors de ce premier café-débat philosophique était la suivante :


« Que serait selon vous la société du Bien Vivre ? »


Quelques vues de l'opération Porteurs de Paroles qui a précédé, sur le même thème, ce Café-Débat


Les débats se sont déroulés dans une atmosphère d’écoute et de partage sereins autour de boissons fraîches et chaudes et de petits amuse-gueules entre 19h et 21h et ont témoigné du désir des personnes présentes de s’exprimer, d’échanger, de réfléchir ensemble, de partager des expériences vécues en lien avec la thématique. Cette première expérience réussie amènera le groupe Gilets Jaunes Nancy Sud à réitérer ce genre d’opération chaque mois, en abordant à chaque séance une thématique issue des échanges du précédent café-débat.


Voici un résumé des réflexions et questionnements riches qui sont apparus lors de ce premier café-débat sur la société du Bien Vivre
  • Déficit ressenti de communication bienveillante au quotidien dans la population. Regards, sourires, saluts sont trop rares. Pourquoi ? Ne faudrait-il pas que chacun en prenne conscience et se réhabitue à ces gestes de convivialité ? Le Bien Vivre réside dans le respect de l’autre.
  • Parfois les gens se regroupent mais malheureusement, des oppositions entre groupes se créent. Comment instaurer la bienveillance ? Suffit-il de réinstaurer la politesse ? Comment créer du lien souvent trop absent dans les quartiers où l’on habite ? Créer des lieux de vie et d’actions collectifs ? Bien Vivre c’est construire la solidarité au sein de la société.
  • Bien Vivre c’est accepter tous les âges de la vie et leurs particularités. Ne pas tout cloisonner. Il faut repérer les besoins des gens en fonction des âges.
  • Observation que les gens se sentent souvent prisonniers dans leurs vies. On ressent des dogmes, des valeurs prédominantes, des pressions sociales, souvent excessifs.
  • Nécessité de partager richesses et travail ou activités humaines plus équitablement. Le partage des moyens d’existence doit-il passer par des transactions ou par le Don ?
  • Les nouveaux modes de « communication » nous isolent souvent. Et l’utilisation des écrans peut créer un phénomène d’hypnose contraire à la créativité.
  • Atmosphère de compétition entre les individus entraînant l’oubli d’une communication bienveillante. Certains se réfugient dans un individualisme qui leur permet d’échapper en partie au regard « pesant » d’autrui. Pour certains, pour Bien Vivre, vivons cachés. On note que dans bien des villages, l’étranger est accusé des pires maux.
  • Le travail où l’on est trop en souffrance, on devrait le quitter… Mais il y a des contraintes comme le crédit. Bien Vivre découlerait donc d’une posture décidée ? d’un choix global ?
  • Le travail est un moment où il n’est pas facile de trouver le sentiment de Bien Vivre. Certains travailleurs pensent œuvrer en faveur du Bien Vivre de la société mais ressentent que le grand public n’en a pas conscience ni gratitude et que beaucoup d’emplois en lien avec le Bien Vivre de tous sont relativement méprisés.
  • Toutefois le Bien Vivre n’est pas connecté qu’au cadre « Travail ». Est-ce qu’une société du Bien Vivre est une société accentuant le Loisir, la Récompense ? Quelle place est donnée aux activités du quotidien ? La centralité de la « valeur Travail » opposée aux nombreuses autres activités humaines a créé un déséquilibre. Le « travail à la con » en est un des exemples notables. La société capitaliste paye des gens à être « employés » d’où un sentiment d’infantilisation et de déshumanisation. De plus la maltraitance au travail est un fléau.
  • La société actuelle apparaît comme une pyramide inégalitaire où la pression au travail mais aussi en de nombreuses autres occasions, où les objectifs de rentabilité et les cadences de production, où l’obligation de se soumettre et d’obéir, où la confiscation du pouvoir du citoyen entraînent une perte de joie de vivre. Les pressions deviennent inacceptables.
  • Les tâches diverses des humains, le partage et l’exercice de la citoyenneté apparaissent aussi nécessaires que le Travail.
  • Beaucoup de jeunes développent une lucidité quant à la précarité de leur futur liée à la dégradation écologique. Vivre autrement, aller vers la décroissance et moins de stress, avoir le droit à la lenteur et à la Paresse semblent nécessaires.
  • Il faudrait construire une société où les gens se libèrent. Notions d’autonomie et d’hétéronomie évoquée. L’autonomie citoyenne c’est le socle de la Démocratie. Il y a besoin de lieux de rencontres, de cafés citoyens conviviaux qui permettraient de vivre mieux.
  • La propriété privée crée bien souvent une sujétion (crédit, sédentarisation forcée, lien de subordination entre propriétaires et usagers ou employés…). L’appropriation des communs en question.
  • Une RÉ-UNION est nécessaire car nous nous sommes sentis DÉS-UNIS.

En conclusion

Le café-débat semble répondre à un besoin de rencontre et d’échange réel mais doit aussi permettre de concrétiser attentes et besoins grâce à des actions concrètes.

Chacun doit se poser la question : « Qu’est-ce que je fais, moi, pour atteindre les objectifs du Bien Vivre ? ».


Prochain café-débat ouvert à tous, le mercredi 1er avril 18h30, même lieu.


Bien Vivre c’est construire la solidarité au sein de la société
Bien Vivre c’est accepter tous les âges de la vie et leurs particularités
Une RÉ-UNION est nécessaire car nous nous sommes sentis DÉS-UNIS
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